Un article pas mal du tout sur l’AMAP dans l’édition Ouest-France(Nantes nord) du 26 janvier.
Trois questions à…
Hervé Le Roux, infatigable président de l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) de Treillières.
Comment va l’Amap après cinq années d’existence ?
Elle se porte plutôt bien ! Avec quelque 160 familles adhérentes et 26 producteurs – des légumes aux fromages en passant par le miel ou le pain – elle s’inscrit pleinement, au delà de l’échelle du canton, dans une dynamique éco-responsable. Nous privilégions une agriculture soucieuse du présent et du futur des consommateurs. Les produits proposés sont savoureux bien qu’éloignés des standards d’une société de consommation qui ne jure que par l’apparence, l’emballage et le moindre coût. Le rapport qualité-prix que nous offrons à nos adhérents (pour une modeste cotisation de 5 €/an) est incomparable. Ces aliments sont sains, sans pesticides, et n’ont subi aucun traitement chimique. Notre authenticité n’est pas opportuniste. Nous ne profitons pas d’une tendance. Notre soutien à une agriculture économiquement viable, socialement solidaire et écologiquement saine, n’a rien à voir avec le business.
Avez-vous encore des projets ?
Nous avons beaucoup de projets, tous réalisables. Il convient d’ouvrir davantage notre Amap à des consommateurs soucieux de manger bien et bon. Tous les goûts, tous les appétits sont pris en compte. Nous oeuvrons aussi à élargir la « la consommation citoyenne » à d’autres domaines. Déjà, nos adhérents ont la possibilité de bénéficier, à prix avantageux, de café bio-équitable et de produits pour le corps et la maison fabriqués dans des conditions respectueuses pour la planète. Enfin, nous avons également l’objectif de travailler à rapprocher les lecteurs, auteurs et petits éditeurs indépendants. Dans le domaine du livre – des nourritures de l’esprit cette fois – il y a beaucoup à faire !
Une association militante avant tout ?
Évidemment. Nous demeurons, par exemple et au niveau des principes, fermement opposés au projet de deuxième aéroport. Il va détruire des terres fertiles, occupées par des femmes et des hommes qui y travaillent durement. Il va faire mourir des terroirs riches de biodiversité pour les remplacer par du bitume, des parkings et des parcmètres. Ce projet correspond à une mentalité dépassée, qui consiste à solliciter toujours plus des ressources naturelles en voie d’épuisement.
Tous les jeudis soirs, de 18 h à 19 h, salle de l’ancienne poste, les producteurs accueillent les Amapiens treilliérains, comme ici Alexandra Tessier (à gauche), « cueilleuse de plantes aromatiques et médicinales », en compagnie de Chantal Biotteau et Hervé Le Roux.
