Jusqu’au 1er septembre, la pêche en eau douce, locale, artisanale et responsable d’AB Pêcheries de Loire se déguste à la plage de l’Erdre, au pied du vignoble.

Impossible de résister à l’appel du fumet de leur anguille persillade. Comme Olivier Bretagne, venu à la pause méridienne déjeuner au bord de l’Erdre, avec ses collègues de Saint-Sébastien-sur-Loire, plusieurs gourmets avertis ont succombé au charme du « luxe absolu, dans la simplicité la plus totale », de la paillote de port Jean, face aux bateaux au mouillage. Il a commandé des pickles de pétales de brème (cuits au citron vert, à la tahitienne) et brunoise de légumes à l’huile d’olive, de l’anguille et « choisi le malvoisie d’à côté. On est vraiment dans le développement durable. Le vin est à 500 mètres, on ne peut pas faire mieux ! Le concept est sympa. C’est bucolique et c’est bon ! »
Circuit court et pêche respectueuse
Les légumes (Frank Chesneau), la bière du Bouffay (brassée aux Monceaux), le vin (Cyrille Bécavin) et le café (Un Grain une Feuille) sont fournis par des producteurs de Carquefou et les desserts par des producteurs de Landemont (du Groupement agricole d’exploitation en commun de la Divatte). Ici on travaille en circuit (très) court !
« Nous avons souhaité réinventer notre métier de pêcheur artisan avec une organisation qui va de la pêche à la commercialisation », expliquent Gilles Bégaud et Alain Baillet, pêcheurs associés depuis 2016, qui valorisent les poissons de Loire. « Notre spécialité est la capture du poisson vivant, avec des pièges non létaux de grande taille (limite du stress lors de la capture et dispositif d’échappement pour les individus trop petits) », précise Alain Baillet.
Grâce au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), ils ont pu moderniser leur outil de travail. « Nous avons inventé des viviers avec oxygénateurs et refroidisseurs d’eau qui conservent le poisson vivant dans de bonnes conditions. Et nous avons développé la technique de l’Ikejime, des maîtres japonais, pour une qualité sushi sashimi (respectueux du bien-être animal). »
Leurs silures, brèmes, carpes, sandres, anguilles, écrevisses et parfois mulets, aspes ou brochets, se retrouvent aussi bien sur les tables de la restauration gastronomique régionale et étoilée, qu’en vente directe au marché de Noël de Port Jean…et à la paillote, cet été, où les clients écocitoyens, comme Julien Durif, adhèrent à la démarche vers le 100 % compostable et recyclable. « On n’est pas habitué au tri, mais ça vient ».
Jusqu’au 1er septembre, paillote AB Pêcheries de Loire, port Jean. jeudis vendredis samedis de 12 h à 14 h et de 19 h, jusqu’à la tombée de la nuit ; dimanche de 12 h à 14 h